En moyenne, l’achat d’une entreprise prend entre 12 et 18 mois, de sa préparation à sa finalisation. La reprise d’activité est néanmoins très prisée des entrepreneurs, car elle permet de bénéficier d’emblée d’une infrastructure et d’un marché. L’acheteur doit seulement travailler son approche pour réussir à identifier et acquérir une société à fort potentiel. Il a aussi besoin d’être accompagné pour éviter les mauvais choix.
Les étapes indispensables avant l’achat d’une entreprise
Les porteurs de projet doivent suivre plusieurs étapes essentielles avant d’acheter une entreprise, selon les organismes d’accompagnements comme Bpifrance. Ces démarches couvrent notamment la partie juridique et financière. Elles incluent aussi des procédures techniques comme le fait de jauger les dimensions de l’intérieur d’un bâtiment. Dans les détails, l’achat se déroule généralement en sept grandes étapes :
Préparation du projet d’achat d’entreprise
L’étape consiste essentiellement à monter le projet de reprise d’entreprise et à définir les principaux objectifs de l’opération. Selon le cas, l’entrepreneur peut par exemple viser le développement de compétences, la promotion d’une région, la croissance de nouveaux marchés… Il sera alors en mesure d’accélérer et de suivre l’évolution du projet.
Recherche de l’établissement cible
Une fois le projet défini, le futur acquéreur peut déjà avoir une idée des entreprises pouvant correspondre à ses objectifs. Cette démarche permettra par ailleurs de fixer les limites de son investissement personnel ou financier dans le projet. Cela dit, la recherche permet surtout d’améliorer la manière d’approcher les cibles.
Discussions avec les opérateurs concernés
À l’instar d’une création d’activité, la réussite d’une reprise de société repose sur la solidité du projet et la capacité de persuasion de l’entrepreneur. Ce dernier devra cette fois-ci convaincre les dirigeants de l’entreprise cible et les éventuels financeurs de l’achat. Dans les deux cas, il devra démontrer pourquoi ces opérateurs devraient l’aider à réaliser cette acquisition.
Rédaction de l’intention d’achat
La lettre d’intention ou LOI (letter of intent) désigne un document précontractuel garantissant l’acquisition de l’entreprise dans les conditions prévues. Cette première formalisation incite ainsi les deux parties à respecter les engagements pris durant les discussions préliminaires. De plus, elle permet de structurer les négociations.
Réalisation de l’audit d’acquisition
L’audit d’acquisition figure parmi les étapes essentielles avant d’acheter une entreprise. Il sert à étudier la structure cible sous ses aspects financiers, juridiques, fiscaux, sociaux, environnementaux, logistiques, etc. De cette manière, l’offre pourra être ajustée en fonction des particularités de l’établissement en question.
Négociation d’une garantie d’actif et de passif
La GAP (garantie d’actif et de passif) est incontournable au cours de l’achat d’une entreprise. Elle permet de payer pour la valeur réelle de la société. Concrètement, le document prévoit les compensations financières nécessaires en cas d’écart entre l’actif réel et la déclaration du vendeur. Il en est de même pour le passif.
Formalisation de l’acte de cession
L’acte de cession (closing) représente la fin des négociations et l’enregistrement des accords entre les parties. Il sert à reprendre et à détailler les termes de la vente de l’entreprise. Le vendeur et l’acquéreur devront entre-temps procéder aux transferts de titres. L’acte est aussi supposé contenir les conditions suspensives des deux signataires.
Comment bien s’entourer et s’équiper ?
La constitution d’une équipe d’expert fait également partie des étapes essentielles avant d’acheter une entreprise. En effet, l’acquisition d’une société peut parfois se révéler complexe en raison de la situation de la structure envisagée. Il convient ainsi de s’entourer de professionnels spécialisés en fusions-acquisitions. De même, le futur acquéreur a besoin d’équipements adaptés à son projet (appareils de mesure, détecteurs, scanners, outillage lourd…).
Concrètement, l’entrepreneur doit trouver des accompagnateurs fiables pour l’aider dans le choix et l’approche de ses interlocuteurs. Il sera par ailleurs amené à réaliser certaines démarches afin d’obtenir les labels requis pour être une entreprise écolo ou socialement responsable. Dans ces cas, la nouvelle direction devra respecter des règles spécifiques en matière d’infrastructure et d’équipements.