Au-delà de la performance économique, la finance durable vise à limiter l’impact des investissements sur la société et l’environnement. Ce concept englobe une grande variété de pratiques correspondant aux enjeux environnementaux et sociaux actuels. Les fonds responsables peuvent notamment se consacrer au climat, au recyclage, à la transition énergétique, à la lutte contre les inégalités, etc.
Qu’est-ce que la finance responsable ?
Les épargnants connaissent surtout la finance durable à travers les fonds ISR (investissement socialement responsable). Ce type de placement cherche à concilier performance financière et impact positif pour l’environnement ainsi que la société. Pour y parvenir, les gestionnaires de portefeuilles financent exclusivement des entreprises ou des organismes publics participant au développement durable.
L’ISR permet de favoriser l’avènement d’une économie plus responsable en influant sur le comportement et la gouvernance des opérateurs concernés. Les thématiques privilégiées varient toutefois d’un pays à l’autre. La France, par exemple, opte souvent pour le social, tandis que le Royaume-Uni priorise la gouvernance et les États-Unis se concentrent sur l’éthique.
Néanmoins, les fonds socialement responsables se définissent généralement par le respect des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Ces derniers sont décisifs dans le processus de sélection ou d’exclusion des projets à financer. Outre l’ISR, l’investissement durable inclut aussi la finance solidaire et le crowdfunding (finance participative).
En économie solidaire, l’empreinte sociale positive est souvent priorisée par rapport aux performances financières. Les projets ont par ailleurs une utilité sociale notable, comme la création de logements sociaux, la lutte contre la pauvreté, etc. Enfin, le crowdfunding fait aussi partie de la finance responsable, car il permet de soutenir des projets utiles socialement. Ce système se décline en don, prêt et investissement.
Pourquoi parle-t-on de finance verte ?
La finance durable est dite « verte », lorsque l’investissement responsable soutient la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. Les épargnants et les investisseurs institutionnels jouent en principe un rôle décisif dans l’économie. Toutefois, les gestionnaires d’actifs dirigent le plus souvent les capitaux vers des projets rentables, sans tenir compte de leurs impacts sociaux et environnementaux.
À l’inverse, la finance verte soutient uniquement des entreprises ne contribuant pas au réchauffement climatique ou favorisant la transition écologique. Elle renferme divers produits financiers comme les obligations vertes, les actifs verts ou le marché du carbone. Les premières sont des titres de dettes représentant des fonds investis dans des projets écologiques.
Le marché carbone, pour sa part, permet aux opérateurs économiques et aux États d’échanger leurs droits de polluer. Concrètement, la réglementation internationale a prévu des plafonds d’émission de GES (gaz à effet de serre) pour réduire la pollution. Les pays ou les entreprises peuvent néanmoins acheter les droits restant d’autres acteurs qui disposent d’une certaine marge en la matière.
L’écopastille représente également un instrument favorisant l’économie verte. Cette grille de bonus-malus permet d’augmenter le prix d’achat des véhicules polluants et de réduire le coût des voitures responsables. La formule s’est révélée efficace sur les consommateurs, comme les avantages fiscaux sur les travaux améliorant l’efficacité énergétique des logements.
Pourquoi faire de la finance durable ?
La finance durable permet avant tout de donner un sens aux investissements des épargnants et des entreprises. Ainsi, les investisseurs pourront à la fois faire fructifier leur argent et tenir un rôle responsable dans l’économie. Ce choix permet aussi de limiter les risques de contreperformances financières de leurs actifs. En effet, l’ISR réduit significativement les éventuels problèmes ESG des entreprises.
D’autre part, la finance responsable représente un élément de réponse concret aux enjeux sociétaux et climatiques actuels. Elle s’efforce d’ailleurs d’épauler les porteurs de projets les plus prometteurs, pour l’environnement et la communauté. Il s’agit d’une manière socialement responsable de contribuer à résoudre les problèmes réels à l’échelle locale ou mondiale.
Pour devenir un investisseur responsable, la technique la plus simple consiste à souscrire des produits d’épargne renfermant des fonds labellisés (assurance-vie, Sicav, Opcvm). Plusieurs labels permettent d’identifier les placements éthiques, comme les certifications ISR, Finansol, GreenFin, etc. Il est également possible de découvrir les entreprises labellisées sur le site de ces organismes de certification.
Aujourd’hui, l’immobilier durable est particulièrement apprécié sur les sites de crowdfunding et dans l’investissement responsable en général. Ces plateformes affichent souvent des projets immobiliers à hautes performances environnementales. Les souscripteurs peuvent aussi y trouver des promoteurs avec des engagements éthiques et durables. Ainsi, ces placements sont désormais plus accessibles.
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